Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise, amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante, qui souhaite épouser Mariane, une jeune orpheline sans fortune. Pour Le Gendarme, j'avais aussi adopté ce principe de participation aux différents stades du tournage ou du montage. Le riche et avare Harpagon n'aime que son argent. L'universitaire Patrick Dandrey, spécialiste de Molière, considère que le choix de Louis de Funès dans le rôle d'Harpagon est parfait pour conserver la dimension farcesque de la pièce, car l'acteur, « par sa mimique, par son caractère d'immédiateté, ne pouvait être pris que pour un acteur de farce ; or, l'art de Molière, c'est de transcender la farce en caractère sans la renier »[81]. Dans Les Nouvelles littéraires, Jours de France, Le Quotidien de Paris ou encore France-Soir, les articles sur le film s'étalent sur de pleines pages[ap], tandis que Louis de Funès est en une de L'Express en Harpagon, aux côtés du buste de Molière[11]. Louis de Funès lui-même avait la volonté de jouer la pièce comme elle aurait été jouée à sa création, avec un jeu plein d'exagérations. Topor condamne l'aspect trop commercial du film : « Voilà du culturel propre, sans douleur, sans odeur et d'une saveur à peine discernable. Elle est simplement une femme d’intrigue dans la pièce. Par la suite, puisque les premières femmes entrent dans la Gendarmerie, Jean Girault, le scénariste Jacques Vilfrid et Louis de Funès planchent sur l'arrivée de femmes gendarmes dans la brigade de Saint-Tropez, au lieu d'un retour des extraterrestres : Le Gendarme et les Gendarmettes sort en 1982, trois ans après Le Gendarme et les Extra-terrestres. Le film reste douze semaines à l'affiche des salles d'exclusivité parisiennes[au],[note 18]. En février 1969, Louis de Funès est annoncé dans L'Avare au cinéma, au moment où il tourne Hibernatus[a]. Cette édition reprend les bonus de celle de 2002[64]. Également co-adaptateur du scénario, il supervise l'ensemble de la création du film et se met en scène dans le rôle d'Harpagon, dans ce qui sera l'un de ses derniers films. J'ai simplement ajouté quelques gags visuels à la pièce. « Louis, que je connaissais depuis ses débuts, m'a appelée (…) Il m'a dit en quelques mots ce qu'il attendait de moi et je ne pouvais pas lui refuser. Le grand comédien avait fait surface. Mais il est très bon hors-texte, dans des gestes, des mimiques. Il fait également appel à un assistant régulier, Jean Halain, fils d'André Hunebelle et scénariste, qui n'avait pas travaillé sur un de ses films depuis Sur un arbre perché en 1970, et est crédité sur L'Avare à la « collaboration artistique ». »[ah] ; le producteur va même jusqu'à parler d'un « rapport de dominant à dominé » entre les deux[ag]. L'Avare sort d'abord en VHS, avec notamment une édition en 1992[55]. Il faut bien comprendre le plateau avec de Funès : il peut faire vingt-cinq, trente, trente-cinq prises en étant extraordinairement concentré. LE COMIQUE DANS L AVARE : « C'est une étrange entreprise, disait Molière, de faire rire les honnêtes gens », ceux « qui ne rient que quand ils veulent ». Élève au cours Florent, Pierre Aussedat participe sans succès à une audition pour le rôle de Valère, mais, Louis de Funès ayant toutefois apprécié sa prestation, il est recontacté trois semaines plus tard pour le rôle du clerc du commissaire[5],[17]. Il apprécie également l'interprétation d'Harpagon par Henri Virlogeux dans le téléfilm L'Avare de Jean Pignol, diffusé en 1978[6]. Seule exception, le rôle de La Flèche, valet de Cléante, n'est pas distribué à la suite d'auditions[x]. En représailles aux avis négatifs, Louis de Funès annonce s'attaquer à « Monsieur Jourdain », personnage principal de la pièce Le Bourgeois gentilhomme, qui représente selon lui « l'expression de la bêtise humaine », sans suite[aq]. Frédéric Grolleau considère et apprécie que le film ne montre que le côté méprisant d'Harpagon, sans appuyer sur ce qui pourrait attiser de la pitié envers lui[73]. En 1979, Michel Bouquet s'illustre dans une interprétation « métaphysique » d'Harpagon, sombre, mélancolique et tourmenté, sans gesticulations, que l'on peut opposer à une version « physique » du rôle, mouvementée et au jeu énergique[az]. Adapté de L'Avare de Molière, le long-métrage marque l'unique incursion de Louis de Funès dans la réalisation, du moins la seule signée par l'acteur. Une avant-première mondiale a lieu le 29 février, au cinéma Le Colisée du Havre, où l'acteur principal ne se rend pas[e]. Cela peut entraîner quelques querelles dérisoires entre ces vieux amis ; Galabru rapporte par exemple : « Un jour, j'ai vu Girault lui dire, alors qu'il lui expliquait ce à quoi il pensait, “Et alors, je monte comment ?” De Funès n'a dit rien et il est retourné de son côté. Son interprétation donne un aperçu de la façon dont Molière, au jeu très chargé, la jouait[82]. (…) Et, bien sûr, après il a joué la scène superbement. L'envie d'une adaptation filmée de L'Avare resurgit lors d'une diffusion de Il neige au printemps de George Cukor[11]. Acclamé pour ses représentations de L'Avare, Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française, a dit s'être inspiré, entre autres, de Louis de Funès pour sa propre interprétation d'Harpagon ; sur le film, il a déclaré en 2009 : « Son film L'Avare, filmé par Jean Girault, est exécrable : les autres n’existent pas, tout est pour lui et on le sent très intimidé par le rôle — ce qui est touchant. A.? Être metteur en scène c'est avoir l'œil sur tout. Je me retire. Avec une pointe de méchanceté, Le Canard enchaîné note que « Tantôt il traduit avec éclat la rapacité sourcilleuse ou colérique. Prenez ce temps … Tantôt d'indigentes pitreries amènent à le surnommer Harpacon »[ar],[aq]. Le Point applaudit : « Ces noces de la grande littérature et du spectacle plébéien réjouissent l’esprit. LA FLECHE, valet de Cléante. Lorsque Le Gendarme et les Extra-terrestres sort en salles en janvier 1979, Louis de Funès n'annonce pas son projet suivant durant la promotion, ce qu'il a pourtant toujours fait auparavant, laissant planer l'incertitude[g]. Constituant le duo comique « Grosso et Modo », Même à l'époque, il est très rare qu'un producteur paie une semaine de, Parmi ces rares lieux de tournage extérieurs à. L'idée de tourner là-bas lui était venue en pleine nuit, lors de l'écriture du scénario : « Écoute, j'ai une idée pour la fin du film ! La flèche: Mon maître, votre fils, m’a donné ordre de l’attendre. Il s'agit de répondre à une option… Mais là, Louis a fait ce qu'il voulait, scène après scène. Le film serait l'adaptation de Molière au plus grand succès commercial[71]. Toutefois, lors de la projection des rushes à Paris, Louis de Funès est quelque peu déçu des images tournées : malgré son poids, la cassette ne s'est pas autant enfoncée dans le sable qu'il le souhaitait et Harpagon ne semble pas souffrir lorsqu'il la traîne, puisqu'elle glisse sans mal à la surface de la dune[al]. Malheureusement, Louis passe à côté de cela »[84]. « Ça n'a pas marché car Louis avait cru qu'avec Jean Girault il serait libre. LE COMIQUE DANS L AVARE : « C'est une étrange entreprise, disait Molière, de faire rire les honnêtes gens », ceux « qui ne rient que quand ils veulent ». traître que tu es, où t’es-tu donc allé fourrer ? La presse corporative qualifie de sortie « coup de poing » cette sortie parisienne dans quarante-deux salles[au]. De Funès a réussi à rendre cette double dimension : il est grave par moments, et il y a aussi les fioritures gestuelles, les mimiques qui lui sont propres. Avec cette toile de fond, le monologue ne voulait plus rien dire et allait à l'encontre de l'évocation voulue par Molière. Lors de la scène du tribunal, la couverture de l'édition des Classiques Vaubourdolle recouvre les murs[bb]. De fait, les scénaristes effectuent quelques modifications dans le texte de Molière. Pour l'acteur, Harpagon constitue la quintessence des personnages qu'il incarne depuis qu'il a accédé à des rôles d'importance au théâtre et au cinéma[c],[cit. Quelles sont les conditions de prêt pour Cléante ? Ces critiques vont s'accentuer en 1664 avec l'écriture de Tartuffe. Or, on ne peut pas être libre dans un classique. 2]. Jean Girault a dirigé la technique à 80%. Louis de Funès a envie de jouer L'Avare au théâtre, au contact du public : « C'est au théâtre, soir après soir, qu'un personnage se construit, le public est une aide précieuse, il me guide par ses réactions vers la folie ordinaire, le rôle de Barnier dans Oscar s'est étoffé chaque jour. Dès son annonce, le projet est largement commenté, faisant de la sortie du film un événement culturel majeur. À côté de ce respect du texte, il ose beaucoup d'innovations dans la mise en scène et dans l'ajout de gags[t] (comme l'imitation de Donald Duck au tribunal ou encore la fuite d'Harpagon devant la femme qui demande de l'argent à la messe). Dans l’Avare, Molière met simultanément en jeu les thèmes de l’amour, les conflits interrelationnels et les obstacles familiaux.Néanmoins, on maintient tout de même l’idée principale de cette pièce : elle est une comédie. 16. L'avare ne peut pas avoir une cuisine aussi riche »[e]. 12]. Ce sont des prises très studieuses, je ne le vois pas dire “coupez !” ou “action !”. Les choses pressent plus que jamais ; et depuis que je ne t’ai vu, j’ai découvert que mon père est mon rival. D.? Or, techniquement, tout n'était pas possible », « Un jour, j'ai vu Girault lui dire, alors qu'il lui expliquait ce à quoi il pensait, “Et alors, je monte comment ?” De Funès n'a dit rien et il est retourné de son côté. Dans ses réponses, comment se comporte Mariane ? En 1962, on lui propose de l'interpréter sous la direction de Daniel Sorano, pour les festivals d'été, aux côtés de Rosy Varte notamment[a],[j],[cit. La présence de Louis de Funès dans le rôle d'Harpagon apparaît comme le seul véritable intérêt du film. Lorsque, « ce dessin de deux chevaux malingres, malades parce qu'affamés et pour cause, leur propriétaire était avare ! C'est par exemple le cas dès les prémices du projet du, « il n'imaginait pas qu'on puisse gagner plus », La première rencontre cinématographique entre. Dans L'Avare, on ne voit pas suffisamment sa puissance comique »[ab]. « Moi, j'ai été scrupuleusement fidèle à Molière. La scripte Florence Moncorgé-Gabin explique que « comme il tenait par-dessus tout au respect du texte de Molière, il ne pouvait plus se permettre ce qu'il faisait avec Oscar ou avec les dialogues des Gendarmes en changeant un mot ici ou là »[ab]. La scène de la rencontre entre Harpagon et Marianne s'ouvre sur la première page de la scène 4 de l'acte III de l'édition originale. Scène 6 : Elise, la soeur de Cléante, arrive au dîner et salue Mariane. Cette scène finale, d'une durée de 26 secondes, revient ainsi à 260 000 francs[al],[x]. », « un cheval qu'Uderzo avait fait si splendide qu'on ne pouvait pas avoir pitié », « Je n'ai rien dit à l'époque mais il ne fallait pas qu'Uderzo dessine le cheval dans la scène de maître Jacques. MAITRE SIMON, courtier. Il essuie donc avec amertume les critiques mitigées qu'on lui adresse[aq]. Le grand comédien avait fait surface. Il ne parvient pas à mémoriser certaines tirades d'Harpagon, ce qui empêche de les tourner en continuité[ab]. Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants ! Les quelques « trouvailles » ajoutées sont jugées saugrenues, voire uniquement mises là pour faire « moderne »[27]. Quelques fois, le tournage est émaillé par des fous-rires. « s'enlise dans la plus banale convention. Maître Simon a donné rendez-vous à La Flèche pour que le prêteur rencontre l'emprunteur. Michel Galabru juge que les deux adaptations de Roger Coggio d'après Molière, Les Fourberies de Scapin (1981) et Le Bourgeois gentilhomme (1982) — dans lesquelles il a joué —, ont été mises en scène avec beaucoup plus de finesse, et qu'elles sont notamment « plus respectueuses de la musicalité de Molière que ne l'avait été L'Avare par Louis de Funès »[bf]. Le film est uniquement projeté dans ces salles situées aux abords des, Louis’ unheimliche Begegnung mit den Außerirdischen, « Il y a une chose qui me fera toujours beaucoup rire, c'est le moment où un certain nombre de personnes — un très grand nombre — perdent leur dignité. Sans constituer un échec commercial retentissant[au], L'Avare est un succès modeste face aux résultats habituels de Louis de Funès au box-office[48], à l'exemple de son film précédent Le Gendarme et les Extra-terrestres qui, avec ses 6 millions d'entrées, était le no 1 du classement annuel français de 1979. 3]. Connaissant le manque de moyens de la télévision, l'acteur leur propose de tourner un Avare pour lequel il ne toucherait aucun cachet[3],[a]. Ce dernier, qui est donc Harpagon, est vieux et bien peu en forme. En dehors du froid à Senlis, le principal ennui lors du tournage est qu'il arrive à Louis de Funès d'avoir des problèmes de mémoire, bien qu'il ait eu auparavant beaucoup de texte à jouer au théâtre, notamment pour La Valse des toréadors de Jean Anouilh[ab]. Quand il a eu le dos tourné, Girault a vu que je le voyais et a fait une grimace de gosse derrière le dos de de Funès »[y]. Centre national du cinéma et de l'image animée, Musée de la Gendarmerie et du Cinéma de Saint-Tropez, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=L%27Avare_(film,_1980)&oldid=178907510, Adaptation d'une pièce de théâtre de Molière au cinéma, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article avec une section vide ou incomplète, Page pointant vers des bases relatives à l'audiovisuel, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Scénario : Jean Girault, Louis de Funès et. Depuis 1992, les avocats de Simon Associés vous accompagnent en s’appuyant sur une connaissance pointue des secteurs d’activité et … C’est elle qui persuade Harpagon que Mariane aime bien les hommes âgés et ne refuserait pas de l’épouser. Sa seule possibilité de jouer L'Avare serait donc un projet pour l'écran, au cinéma voire à la télévision[3],[cit. Louis de Funès a une ambition plus coûteuse, désirant tourner dans l'oasis tunisienne de Nefta, qu'il avait découverte lors du service militaire au titre de la coopération de son fils Patrick[z], et dont il fut séduit par la beauté[ak],[note 12]. L’Avare de Molière est une pièce qui amuse, elle fait rire. D'abord au fil des répétitions, puis au fur et à mesure des représentations. Le film doit sortir en mars ou en avril 1980[12]. Scène 7 : C’est au tour de Cléante d’entrer dans la scène. Harpagon : Va-t’ en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui … ». Pour le critique littéraire Frédéric Grolleau, le rendu est de ce fait « statique » et « verbeux »[73]. Maître Jacques, qui, sur les instances de son maître, lui dit sincèrement ce qu’on dit de son avarice et des histoires qui courent sur son compte, est récompensé par des coups de bâton. En Allemagne de l'Ouest, L'Avare n'attire que 880 000 spectateurs, un score qui contraste sévèrement avec celui du Gendarme et les Extra-terrestres et ses 5,6 millions d'entrées outre-Rhin l'année précédente[32]. Quel est le non-dit, d'abord négatif, puis positif, utilisé par Cléante pour faire la cour à Mariane (III, 7) ? De plus, Jean Girault n'est pas très à l'aise avec le texte classique qu'il doit tourner, à l'opposé de ses comédies populaires habituelles : Claude Gensac avoue que « la moitié du temps, il venait quêter auprès de Galabru ou de moi la signification de telle ou telle expression chez Molière »[ai],[aj]. ». Après avoir sporadiquement parlé d'Harpagon dans diverses interviews, évoquant sa fascination pour le personnage mais aussi son intimidation face au rôle, il finit par révéler son projet dans un long texte qu'il signe, publié dans Figaro dimanche, où il dit notamment : « … l'heure est venue. »[28]. Mais pourquoi pas ? De Funès a voulu rester fidèle, il a eu tort »[30]. Et de Funès fait merveille »[5]. Être metteur en scène c'est avoir l'œil sur tout. La fidélité au texte est symbolisée dans les décors par la présence de reproductions agrandies de pages de l'édition originale de L'Avare de 1669 et des couvertures d'éditions scolaires de la pièce[bb],[u]. « Personne ne se gêne vraiment, en abordant une pièce classique, pour la couper afin qu'elle soit la plus lisible possible pour un public d'aujourd'hui. L'acteur découvre ainsi que la vision traditionnelle d'Harpagon serrant sa cassette sous son bras trahit le texte original[12]. C'est construire. Oui, je le sais depuis que j'ai vu à la télévision. Mais il se dessinerait petit à petit. Ainsi, lors des tournages, il sollicite régulièrement l'acteur, pour se fonder sur ses inventions, et accepte la plupart de ses propositions, même si elles obligent à transformer le scénario et le découpage[ae]. Plusieurs fois, le jeune Louis a été témoin de l'avarice de sa mère[cit. ». Avec ses quarante salles parisiennes, Le Guignolo enregistre 274 697 entrées en une semaine, soit le double de la première semaine de L'Avare[au],[note 17]. Maître Simon est le courtier. Marianne, l'amante de Cléante qu'Harpagon compte épouser, est incarnée par Anne Caudry, notamment vue dans Confidences pour confidences et Oublier Venise[6]. Dans le même sens, alors que beaucoup de réalisateurs tiennent à ce que leur direction d'acteur soit strictement respectée, Jean Girault, lui, a la même conception que son acteur fétiche : il ne peut qu'accepter les idées de cet acteur « capable sur un coup de génie de transformer une scène banale en clou du film », et ne doit fournir qu'un sujet et un cadre technique lui permettant d'y évoluer selon ses idées et improvisations[ae],[cit. L'Avare sort le 5 mars 1980 dans une combinaison importante de 210 salles en France, dont vingt-et-une pour Paris et vingt-et-une pour sa périphérie, soit un large circuit de distribution[e]. Ne jamais le maintenir dans les sentiers étroits de l'habitude, mais laisser à sa disposition une autoroute sur laquelle il pourra évoluer à l'aise, prendre ses virages même sur les chapeaux de roues sans jamais entrer dans le décor », « quand [Louis de Funès] achetait un journal, il arrachait la page des spectacles et la mettait à la poubelle avant de lire. À tout moment, il harcelait Jean Girault qui, lui, savait : “Je veux qu'on fasse ceci ou cela”, demandait-il. Dans la scène où il me tape dessus dans l'escalier, je dois me tourner parce que je sens que je vais craquer : c'est cette prise qui a été conservée et, à l'écran, je me vois en train de rire »[ab]. Ils n’étaient peut-être pas très riches dans la luois et elle laare son argent. ». Depuis ses premiers grands rôles, le comédien désirait passer à la réalisation et prenait de plus en plus de place dans la conception de ses films mais, malgré plusieurs occasions, il n'avait jamais franchi le pas[o],[note 3]. 16. Louis de Funès réclamait un metteur en scène qui ne lui donne pas d'ordres et se contente « de le mettre sur les rails, de lui laisser faire ce qu'il a envie de faire. Cela arrive à plusieurs reprises, notamment pour les deux premières scènes de la pièce : entièrement jouées par les jeunes comédiens débutants, très denses en texte et manquant de rythme (déjà dans le texte de Molière), ces scènes sont tournées une deuxième fois, après visionnage des rushes et d'un pré-montage sommaire[ab]. Ce dernier inclut une galerie de photos, une filmographie de l'acteur, les bandes-annonces et un documentaire making-of composé de témoignages de Christian Fechner, Michel Galabru, Claude Gensac et Michel Modo et de l'archive de l'interview de Louis de Funès par Michel Drucker[59]. C'est effrayant et l'enfer dans lequel la cupidité du maître de maison plonge ses enfants est là. 8]. Dans Les Nouvelles littéraires, Michel Boujut et Roland Topor éreintent durement le film alors que, quelques pages plus loin, Georges Charensol en tire une critique positive[ap],[cit. En 2004, L'Avare constitue le no 10 de la collection « Comiques de légende »[61]. De nombreuses idées d'adaptation lui viennent, qu'il note dans un très gros cahier à spirales sur lequel il écrit dès qu'il a un moment libre, lors de ses tournages par exemple[12]. Le producteur, d'abord réticent, cède au caprice de l'acteur, en reconnaissant que le film sera de toutes façons rentable et qu'un tournage en Tunisie ne peut être qu'agréable[z]. B.? Les derniers plans du film, imaginés par Louis de Funès, montrent Harpagon tirant sa cassette dans le sable d'un désert[z]. Tourner son adaptation a été pour lui un vrai bonheur[21],[50]. L'envie d’interpréter Harpagon au théâtre, De nombreuses occasions manquées, au théâtre et au cinéma, Un projet pour la télévision puis pour le cinéma, Écriture, préparation, décors, costumes et annonce, Aux studios de Billancourt et dans les rues de Senlis, La co-réalisation Jean Girault / Louis de Funès, Dans le désert du Sahara, en Tunisie, pour la scène finale, Coupes et modifications du texte original, Mise en scène, influences, et interprétation, Qualité de l'adaptation et de la réalisation, « Si vous aviez vu ça. Sous les grimaces du pitre, il s'éclipse »[ap],[37]. La description par la marieuse de la fausse « dame de qualité » passe du style indirect au style direct, puisqu'elle la présente à Harpagon[bb] : « Attendez : si nous avions quelque femme un peu sur l'âge, qui fût de mon talent, et jouât assez bien pour contrefaire une dame de qualité, par le moyen d'un train fait à la hâte, et d'un bizarre nom de marquise, ou de vicomtesse, que nous supposerions de la Basse-Bretagne, j'aurais assez d'adresse pour faire accroire à votre père que ce serait une personne riche, outre ses maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu'elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu'à lui donner tout son bien par contrat de mariage ; et je ne doute point qu'il ne prêtât l'oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais ; mais il aime un peu plus l'argent ; et quand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets de notre marquise. En comparaison, les résultats du premier jour respectif de L'Avare, Star Trek, le film et 1941 réunis équivalent à 36 000 entrées[38]. On trouve des mimiques de rapacité, dont le geste enveloppant pour attraper des billets, dès 1953 dans le personnage du commissaire de police du film Les Corsaires du bois de Boulogne, le chauffeur de taxi de Week-end à Paris, le petit escroc de Légère et court vêtue et le directeur de l'hôtel de La Tournée des grands ducs[c]. Frosine est une femme d'intrigue, cherchant à flatter les défauts d'Harpagon pour lui soutirer de l'argent. Lui aussi faisait des grimaces et trop de gestes pour les loges qui pinçaient le nez — tandis que le parterre hurlait de rire »[e],[f],[cit. Le cabinet d’avocats d’affaires Simon Associés est un cabinet pluridisciplinaire reconnu pour son expertise technique dans ses domaines de compétence. Lorsqu’Harpagon initie les préparatifs pour son mariage avec Mariane, il demande à Maitre Jacques de lui établir un budget avec le moins de dépenses possibles, car à cause de son avarice il n‘est aucunement question de dépenser plus d’argent que nécessaire pour ce simple mariage. Jean Bizet écrit pour L'Avare son unique composition pour un film[am],[note 13]. Ne t’avais-je pas donné ordre... LA FLÈCHE.- Oui, Monsieur, et je m’étais rendu ici pour vous attendre de pied ferme ; mais Monsieur votre père, le plus malgracieux des hommes, m’a chassé dehors malgré moi, et j’ai couru risque d’être battu. L'Avare parvient à la treizième place du classement des films sortis en France en 1980[note 19]. « J'ai horreur du bavardage au cinéma. C'était terrible. Alors qu'il dominait le box-office français dans la seconde moitié des années 1960, Louis de Funès est désormais battu par Jean-Paul Belmondo (devenu commercialement plus puissant), avec certes moins de films chaque année à son actif, et dans un contexte d'hégémonie du cinéma américain, que ce soit des superproductions telles que Apocalypse Now et Alien ou des films d'auteur comme Manhattan de Woody Allen ou Kramer contre Kramer[au]. 11. Il se renseigne auprès spécialistes de la monnaie, pour établir que les « dix mille écus d'or » indiqués dans le texte pèseraient 34 kg[12]. Florence Moncorgé-Gabin, scripte de quatre films de Jean Girault, dont deux sans de Funès, explique que « Louis se dirigeait lui-même. La couverture de l'édition des Classiques Larousse. Tous deux acceptent aussitôt mais le préviennent de la complexité à jouer et retenir les textes de Molière[w]. Tous les dialoguistes me redoutent : cric-crac-cric-crac, je coupe dans leurs textes. », disparaît également, la réplique étant par ailleurs fréquemment coupée par les metteurs en scènes contemporains[g]. D'après Patrick de Funès, des professeurs de comédie emploient également des extraits du film pour guider leurs élèves vers une interprétation originale[b]. C'est le film-suppositoire idéal pour la famille, il ne dérange personne », « À deux ou trois reprises, une expression dramatique, une lueur de panique dans ce regard si bleu nous font croire que de Funès va changer de registre.

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