(p. 66), [8] (collectif) « L’exclusion des Juifs des pays arabes ». [6] (Collectif Antoine Germa/Benjamin Lellouch/Evelyne Patlagean) : « Les Juifs dans l’histoire ». Quant à l'historien Procope de Césarée, il mentionne une inscription trouvée à Tigisi (actuelle Aïn el Bordj à 50 kilomètres de Constantine) en Numidie qui pourrait faire référence aux Cananéens de la Bible : « Nous sommes ceux qui ont fui devant Josué, fils de Nun »[23],[24]. Voir, Aussi orthographié Dukhan. Chapitre de Frédéric Abécassis et Jean-François Faü: « Le monde musulman : effacement des communautés juives et nouvelles diasporas depuis 1945 ». Par contre, les agents du fisc contrôlaient d’une façon plus minutieuse et plus stricte les entreprises juives que les entreprises musulmanes, et les taxaient plus lourdement. Comme commerçants, ils assurent les liaisons avec les provinces sahariennes et aussi grâce à leurs liens professionnels et familiaux avec les Juifs de Livourne, ils sont en relations d'affaires avec les ports européens de la Méditerranée comme Marseille[64]. Augustin d'Hippone et Jérôme de Stridon attestent tous deux de l'importance de la communauté juive aux IVe et Ve siècles : le premier, qui traite les Juifs de paresseux car ils observent le chabbat[10], est l'auteur de Contre les Juifs et le second affirme dans une de ses lettres que les colonies israélites forment une chaîne ininterrompue « depuis la Maurétanie, à travers l'Afrique et l'Égypte jusqu'à l'Inde »[11]. En 2005, deux évènements marquent l’actualité : la tenue d’un colloque des Juifs de Constantine à Jérusalem provoquant une rumeur selon laquelle ils auraient fait une demande d’indemnisation auprès du gouvernement de l’Algérie, à la suite de leur départ en 1962. Paul David. Ils voilent leur antisémitisme virulent en soutenant que l’État d’Israël est la création de l’impérialisme occidental. Il faut aussi mentionner que le décret Crémieux ne s'applique pas aux Juifs du Mzab car cette région n'est pas alors sous le même statut administratif. Ils sont 3 000 à Constantine, 2 000 à Oran[71], et 1 508 à Tlemcen[72],[73] On retrouve aussi de petites communautés vivant dans les oasis du Sud, Juifs du Mzab et de Laghouat ainsi que quelques groupes de Juifs vivant sous tente et nomadisant comme les musulmans dans la région de Souk Ahras[70]. Leur rapport fait des propositions radicales : suppression des tribunaux rabbiniques, établissement d'écoles sous contrôle de l'État français, établissement du consistoire comme en métropole, interdiction du costume traditionnel[85],[N 2]. «Le 12 mai 1956, pendant 25 minutes, il y a eu une bataille acharnée à Constantine, en Algérie, lit-on dans alliancefr.com. De nombreux historiens considèrent que des noyaux de conversos jouent un rôle appréciable dans la vie sociale, économique et politique de l'Espagne et du Portugal. La colonisation française en Algérie se double pour les Israélites de ce que Simon Schwarzfuchs appelle un « colonialisme juif » venu de métropole[83]. La défaite française de 1940 et l’instauration du régime de Vichy qui s’ensuit sont restées comme une période très douloureuse pour les Juifs d’Algérie. En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, ils quittent presque tous l'Algérie pour la France. À partir de la conquête de l’Algérie par la France, les Juifs de France s’intéressent au sort de leurs coreligionnaires, et envoient sur place des émissaires qui rendent des rapports bienveillants mais souvent condescendants envers les Juifs d’Algérie[84], les montrant désireux de se rapprocher de la civilisation française. Quant à leurs groupes de pression, ils vont jusqu’à appeler au soulèvement contre la métropole et vont demander en permanence la suppression de ce décret Crémieux, et ce jusqu’à l’instauration du régime de Vichy. En janvier 2010, le dernier Juif vivant en Oranie, Messaoud-Prosper "Hajj Massoud" Chetrit décède à l'hôpital civil d'Oran. La littérature judéo-maghrébine d’expression française. Paris, l’Harmattan, 1991. Cette francisation du judaïsme se retrouve dans la vocabulaire utilisé pour évoquer les étapes de la vie juive : les Juifs d'Algérie parlent souvent de baptême pour la brith mila et de communion pour la bar mitsvah[90]. La présence juive est réellement confirmée dans la région de Constantine dès les premiers siècles de l'ère commune, comme le montrent des épitaphes (en latin)[7] qu'on y a découvertes[8]. L'origine des Juifs d'Algérie est très peu connue. L’accession à l’indépendance de la Tunisie a entraîné un important exode de la population juive vers la France et vers Israël, mais de nombreux Juifs, voulant croire que le nouvel état leur ferait une place, restèrent en Tunisie. Les Kharidjites comme les Rostémides de Tiaret ou les dynasties berbères kharidjites de Tlemcen se montrent tolérants vis-à-vis des Juifs. Après plusieurs siècles relativement paisibles, les Juifs d’Afrique du Nord sont au XIIe siècle soumis à une persécution terrible de la part des Almohades[32]. Cela débouche sur des émeutes antijuives à Oran en 1897 où des Arabes sont payés pour piller les maisons juives[101] puis sur les émeutes dramatiques de Constantine en août 1934 qui font 25 morts parmi les Juifs et 3 Arabes tués par la police et qui révèlent l'impuissance « suspecte » des autorités[100]. Si les juifs du littoral, bien placés dans les circuits commerciaux, bénéficient économiquement de la conquête et se réjouissent de l'arrivée des Français, la « masse de petites gens — au même titre que l’écrasante majorité de la population musulmane — souffre des effets dévastateurs de la pénétration européenne[106] », notamment du fait de la concurrence des produits importés d'Europe. Un numerus clausus pour l’enseignement, concernant élèves et professeurs juifs est appliqué sévèrement[3]. De nombreux marranes réussirent à quitter le Portugal vers la Hollande, les Pays Bas, l’Empire Ottoman, de l’Algérie jusqu’à la Turquie, l’Italie surtout à Livourne qui devint sous leur impulsion un port marchand attractif, puis Tunis, Alger et Tripoli. 6 500 Juifs vivent à Alger où ils représentent 20 % de la population. Alors que les forces vichystes concentrent leur répression contre les points tenus par la résistance, ils permettent aux Alliés de débarquer et d’encercler Alger sans opposition, puis de s’en emparer le jour même. Les communautés juives d'Algérie connaissent une véritable mutation[42]. Certains colons s’opposent à la mesure en la prétextant injuste par rapport aux musulmans, mais aucun d’eux ne pousse cette sollicitude envers les musulmans jusqu’à en demander l’attribution pour ces derniers. Le XIXe siècle marque l’arrivée de Juifs originaire de Tétouan (Maroc). Ainsi, pour ces historiens, il va de soi que la « francisation » des Juifs est un fait positif et nécessaire. Roosevelt, désinformé par son représentant sur place Robert Murphy, soutient à cette époque le régime vichyste en Algérie, d’une part pour obtenir l’entrée en guerre de l’armée d’Afrique dans le camp allié et surtout pour en écarter de Gaulle. À la suite des accords d'Évian en mars 1962, les départs pour la France sont massifs, même si quelques-uns choisissent Israël ou le Canada. Les Européens se rendent soudain compte que cette entrée des indigènes juifs en citoyenneté constitue une première mesure de décolonisation partielle, risquant de constituer un précédent opposable par les musulmans. Au moment de la création de l'Etat d'Israël, près de 900 000 Juifs vivent sur les terres musulmanes d'Egypte, d'Irak, du Yémen, d'Algérie, du Maroc, de Tunisie ou de Libye. Toutefois grâce aux correspondants de guerre alliés qui révèlent aux grands journaux américains et anglais ce qui se passe, dès décembre 1942, les presses libres de ces deux pays interpellent leurs gouvernants et attaquent la politique de Franklin Delano Roosevelt en Afrique du Nord « libérée ». Les autorisations administratives étaient plus aisées à obtenir pour les uns que pour les autres, et il en était de même pour le concours financier des établissements de crédit. Pour accéder aux articles associés à ce sujet: Article: Plusieurs vagues d'immigration ont en tout cas contribué à accroître sa population. Ils tuent certains élus musulmans et essayent de mettre le feu à une prison où sont détenus des hommes du FLN, abattant des officiers français, dont le lieutenant-colonel Rançon[128]. Il était aidé matériellement par l’Association des Israélites d’Oranie en France[145],[146]. Ce sont les Juifs d'Espagne qui, sous la désignation de Sépharades (qui signifiait originellement Juifs d’Espagne), introduisent la liturgie du même nom. Le pouvoir français, sous les règnes de Louis-Philippe Ier et Napoléon III, constatant cette volonté des indigènes juifs de se rapprocher de la France, dont les élites adoptent rapidement la langue, préparent alors l’accession des Juifs à la citoyenneté française, c’est-à-dire à l’égalité complète. [1] Paul Sebag : « Histoire des Juifs de Tunisie ». Ce nom tire vraisemblablement son origine de l'hébreu דוכן qui désigne un étal, ou encore un lutrin. »[5]. Toutefois, les Juifs d’Afrique du Nord ne subissent pas l’action génocidaire des nazis, la Shoah, qui dévaste les communautés juives d’Europe. (p. 89,90), [9] (collectif) « L’exclusion des Juifs des pays arabes ». Comment cela s’est-il fait ? Oran est occupé par les Espagnols de 1509 à 1708. Dans son ouvrage, L'État d'Alger, William Shaler (en), consul des États-Unis à Alger de 1815 à 1828 dénonce l'« oppression et les outrages » dont souffrent les Juifs à Alger qui y sont frappés de corvées arbitraires et y sont dépourvus de statut légal au point de n'avoir pas le droit de se défendre s'ils sont molestés par un musulman. Il réussit à maintenir plusieurs mois ce soutien à Giraud, de plus en plus impopulaire aux États-Unis, mais est finalement contraint par son opinion publique à faire pression sur celui-ci pour qu’il rétablisse enfin des institutions libres. Témoignage de l'impact démographique de ces migrations, on compte en 1902, sur 1 176 décès de Juifs en Algérie, 153 ressortissants étrangers, principalement Marocains et Tunisiens[75]. Dans leur grande majorité, ils choisissent, comme les autres Français, de s’installer en métropole lors de l’indépendance de l’Algérie en 1962, ce qui constitue une spécificité de la population juive algérienne[125], les autres diasporas juives des pays arabes choisissant majoritairement l’émigration en Israël. Une telle requête n’aurait d’ailleurs aucun sens, précise-t-on à la présidence de la République Algérienne. Mais peu effectuent les démarches. Date: 1889. Michael Abitbol, « Pour une recherche sur le sionisme et l’immigration des Juifs de l’Orient : aspects méthodologiques », « Au pays des mille et un camp : Approche socio-historique des espaces d’internement en France au, Benjamin Stora, « L'impossible neutralité des juifs d'Algèrie », dans. […], Nombre de Juifs ne voulaient, ni émigrer à destination d’Israël ni s’établir en France, et ils restaient en Tunisie sans avoir de décision à prendre que de ne pas en prendre – pour le moment. Parmi les familles juives chassées d’Espagne et ayant trouvé refuge à Alger, on peut citer généralement parmi tant d'autres les Stora, les Duran[44], les Seror, les Benhaim, les Oualid et les Ayache[45],[46]. Ils se fondent dans un premier temps dans la masse des pieds-noirs auxquels ils s’identifient et ce n’est que peu à peu que leur identité spécifique resurgit. Le fait qu’un tel décret ne soit pas pris en faveur des musulmans, malgré le souhait d'Adolphe Crémieux, s'explique par l'hostilité des militaires et des colons qui refusent la moindre concession aux musulmans[77]. Entre 1948 et 1962, ils sont 650 000 à immigrer vers le nouvel Etat d'Israël. octobre 2003 . Les juifs d’Algérie étaient un groupe dont la fidélité à la France, les habitudes commerciales et le poids économique inquiétaient les officiers français. Ils étudiaient en judéo-arabe, parce que la langue de mon grand-père était le judéo-arabe […] Le grand mystère c’est que mon père m’a enseigné en français. Comment a-t-il traduit ? En août 2012, le représentant de la communauté juive en Algérie, maître Roger Saïd chargé de veiller sur les intérêts judéo-algériens décède à Paris[147]. Finalement, le Dey Hussein, ne pouvant prélever sa part majoritaire sur le produit de la transaction non réglée, convoque le consul français Deval pour régler les dettes de la France. Parmi les écrivains juifs d'Algérie, deux écrivaines importantes, Elissa Rhaïs et Myriam Ben. Joëlle Allouche Benayoun défend la thèse selon laquelle les femmes ont joué un rôle central, bien que largement méconnu, dans l’intégration de leurs familles à la culture française. Dans les mois qui suivent, la venue des Alliés ne se traduit pas pour autant par la fin de la législation antisémite. nécessaire]. Ils fournissent en blé les armées du Directoire vers 1795 – 1796, sans parvenir à s’en faire régler le prix, sauf de façon partielle sous la Restauration. Il ne fut par conséquent pas concerné par l'évacuation des pieds-noirs et des juifs d'Algérie après l'indépendance. De fait, l’Algérie est le seul pays musulman dont les habitants juifs n’émigrent pas majoritairement vers ce pays. Chapitre de Vigal Bin Nun : « La quête d’un compromis pour l’évacuation des Juifs du Maroc ». Il en résulte que les nouvelles générations de juifs originaires de ces pays, ont peu d’attaches avec les pays où ont vécu leurs parents. Au XVIIIe siècle, d'autres Juifs, les Granas de Livourne, peu nombreux mais jouant un rôle d'intermédiaires commerciaux entre l'Europe et l'Empire ottoman. La nationalité française ne leur sera attribuée qu'à la veille de l'indépendance de l'Algérie[78]. L’usage du français remplace celui de l’arabe comme langue courante chez les Juifs comme en témoignent deux personnalités juives algériennes venues d’horizons très différents, le journaliste Jean Daniel et le rabbin Léon Ashkénazi : « Je ne porte pas les stigmates d’une arabité particulière. Pour accéder aux articles associés à ce sujet: Article: La fin d’un monde : les Juifs Séfarades – I, le statut de dhimmi. À partir du XIVe siècle et jusqu’au XVIIe siècle, l’émigration s’inverse. Cet évènement est une première étape du conflit entre les Ottomans et les Français. Mais pour les Juifs, rester en terre (dite) musulmane, cela revenait à accepter une situation de dhimmi ou de pseudo-dhimmi. La loi du 2 juin 1941 interdit aux Juifs un grand nombre de professions. La déclaration du premier novembre 1954 du FLN invite toutes les populations de n’importe quelle confession à lutter contre l’armée française. Pèlerinage sur la tombe d'Isaac bar Shechet à Alger, Cérémonie au cimetière de Tlemcen organisée par la société Evrat Guemelout après l'enfouissement des livres sacrés hors d'usage, avec repas offert aux pauvres, début XXe, Monument aux morts du cimetière israélite de Saint-Eugène, 1927, Sur la tombe de Rabbi Ephraim Ankaouah, Tlemcen. Lors de la guerre de 1870, le Gouvernement de la Défense nationale attribue d’office la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie par le décret Crémieux du 24 octobre 1870, mettant fin au statut civil mosaïque, et soumettant d’emblée tous les nouveaux citoyens au service militaire. Ce qui au vingtième siècle n’était plus acceptable même dans des pays « ouverts » comme la Tunisie. À partir d’avril 1962, la presque totalité des 150 000 Juifs[10] part en métropole. Dans les campagnes, certaines tribus juives vivent en complémentarité avec leurs voisines musulmanes[57]. rtés, vous disposez d’un droit d’interrogation, d’accès, de rectification, ainsi que d’un droit d’opposition à la prospection commerciale et d’opposition pour motifs légitimes à ce que des données à caractère personnel vous concernant fassent l’objet d’un traitement. Enfin, la colonisation de l’Algérie par la France en 1830, le modèle consistorial français et l’Alliance israélite universelle favorisent l’introduction d’airs séfarades portugais, voire ashkénazes, dans le … En 2009, l’État algérien accrédite un organisme représentant la religion hébraïque en Algérie, présidé par Roger Saïd. Ils s'installent principalement le long de la côte de Honaïne à l'ouest en passant par Oran, Mostaganem, Ténès, Alger, Bougie et jusqu'à Tunis. La pratique des « protections », — tel ou tel individu se mettant sous la protection d’un notable musulman, d’un haut fonctionnaire ou du Dey, ou bien des consuls européens —, ne concerne pas que quelques riches marchands, mais s’étend parfois à des gens très modestes. Les Juifs n’avaient pas à souffrir de discriminations lorsqu’il s’agissait d’accéder à la fonction publique ou d’y être promu. Quant à l'Alliance israélite universelle dont le réseau scolaire se développe au Maroc et en Tunisie, elle préfère, en Algérie, la scolarisation des enfants juifs par l'école publique plutôt que par des écoles de l'Alliance[89] puis, à partir de 1900, participe à la réforme de l'enseignenent religieux aux dépens des rabbins traditionnels[89]. Ce conflit commercial connaît de multiples rebondissements plus ou moins dramatiques et empoisonne les relations entre la France et la Régence pendant une trentaine d’années. Après l’assassinat de Darlan par Fernand Bonnier de La Chapelle, c’est sous la direction du général Giraud que les mesures discriminatoires du régime vichyste envers les Juifs sont maintenues, notamment par le fait qu’ils sont tenus à l’écart des unités combattantes. Timsit est incarcéré en 1956. L’indépendance de la Tunisie s’est faite avec un minimum de combat et sous l’égide de personnalités visionnaires tel le président Bourguiba. Dès lors l’hostilité à ce décret devient un leitmotiv du camp colonialiste, qui suscite des émeutes antijuives sanglantes (à Alger en 1896 et 1898 et à Oran en 1897)[95] et qui parvient à faire élire plusieurs antisémites notoires, à Constantine en 1896, l’avocat Morinaud, à Oran en 1897, le pharmacien Gobert[10], à Alger en 1898, Max Régis à la mairie et Édouard Drumont au Parlement[96]. Au VIe siècle, leur capitale est Tamentit[25] où ils ont une synagogue[26]. Ni les juifs ni les musulmans ne veulent renoncer à leur statut religieux et l'État consulte les autorités religieuses juives pour connaître leur réaction en cas de naturalisation collective. À partir des années 1840, un phénomène de migration des Juifs de Tunisie et du Maroc, dont des Tétouanais[74] apparaît, alimenté par changements politiques en Algérie. Après la défaite de la Kahina et la conquête de l'Andalousie, plusieurs révoltes des Berbères sufrites (kharidjisme berbère) ou rostémides déstabilisent le pouvoir abbasside au Maghreb. La plus grande vague pour l'Afrique du Nord est celle qui suit l’ordre d’expulsion prononcé en mars 1492 après la prise de Grenade par les Rois Catholiques. TEMOIGNAGES ET MEMOIRE DES JUIFS D' ALGERIE, ARTS CULTURE ET TRADITIONS DES JUIFS D' ALGERIE, Publié avec l’aimable autorisation du site 147thgeneration.net ©, Lien source http://147thgeneration.net/index.php/2016/12/11/la-fin-dun-monde-les-juifs-sepharades-ii-maghreb/. Celui-ci sauve alors la vie de 200 Juifs en les abritant dans son consulat[53]. Chassés d’Espagne par Isabelle la Catholique en 1492, les juifs séfarades (tout comme les autres religions non catholiques) doivent s’exiler. Geneviève Dermenjian, « La Caricature comme élément du discours antisémite européen en Algérie (1830-1939) », dans Marie-Anne Matard Bonucci, Guy Dugas, « Fragments d’histoire littéraire judéo-algérienne », dans. La population du Maroc est aujourd’hui (2011) à. Parmi les exactions subies par les Juifs : la profanation en 1960 de la synagogue d’Alger ainsi que du cimetière d’Oran[116], l’agression contre le rabbin de Batna en 1955, l’incendie dans une synagogue à Oran en 1956, le meurtre du rabbin de Nedroma en 1956, le meurtre du rabbin de Médéa en 1957, la projection d’une grenade dans une synagogue de Boghari, Bousaada, le saccage de la synagogue de la Casbah à Alger en 1961, des attentats dans les quartiers juifs en 1957, 1961 et 1962 à Oran et Constantine[122]. La mort de Cheikh Raymond Leyris le beau-père d’Enrico Macias, musicien de maalouf apprécié tant des Juifs que des musulmans, assassiné à Constantine le 22 juin 1961, constitue un tournant symbolique pour nombre de Juifs d’Algérie[124]. Le décret Crémieux suivi des lois de Jules Ferry rend l'enseignement obligatoire et gratuit. Depuis l’accession à l’indépendance des pays du Maghreb, les liens entre juifs et arabes se sont soit distendus (Maroc, Tunisie), soit quasiment rompus (Algérie). Elles réduisent les sympathies potentielles des populations juives envers le mouvement national algérien, déjà faibles en raison de l’attachement des Juifs à la France. Je n’ai pas appris l’arabe et je le regrette. En mars 2003, un plan d’action avait été mis en place par les autorités françaises et algériennes, pour que les cimetières juifs retrouvent leur dignité et ce, selon un programme établi annuellement[141]. […] Le grand-père avait appris en arabe et le père avait enseigné au fils en français. Dans chaque ville, on trouve à la tête de la communauté le « chef de la nation juive » (mokdem), nommé par le pouvoir et chargé de la collecte des impôts. sée) position charnière et frontalière voire, pour les descendants des séfarades (juifs d’Espagne réfugiés au Maghreb aux e-xve siècles), sur leur (supposée) xiv européanité9. En application de la loi Informatique et libeLe responsable du traitement vous rappelle que la saisie des informations requises par le formulaire est facultatif excepté le nom et que les messages publiés sur le site le sont volontairement. À cette étape des analyses de la question judéo-marocaine, le prince formula un argument surprenant. [7] (collectif) « L’exclusion des Juifs des pays arabes ». (p. 286 à 296), [2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_de_musulmans_par_pays. Nous commençons dans cet article l’inventaire avec les 3 pays du Maghreb: Tunisie, Algérie et Maroc qui ont abrité des communautés juives nombreuses. Sur le plan économique, la plupart des Juifs continuent d'exercer leur artisanat traditionnel. En 1845, des écoles juives sont financées par l'État sur le modèle des écoles catholiques. Le Foll-Luciani, elles « contribuent à légitimer la colonisation en général et certaines politiques coloniales en particulier. Devenus citoyens français à la suite du décret Crémieux de 1870, les Juifs s'identifient de façon croissante à la métropole et malgré leur retour forcé à la condition d'indigène durant la Seconde Guerre mondiale[3], ils choisissent massivement d'être rapatriés en France à la veille de l'indépendance de l'Algérie et une minorité choisit Israël. Comme pour les autres terres aujourd’hui majoritairement islamiques, les Juifs étaient vraisemblablement présents en Tunisie depuis la plus haute antiquité. […] Sur une population juive estimée entre 130 et 150 000 personnes en 1960, 25 000 seulement demeurent dans le pays à la fin de l’été 1962 ; ils ne seront plus qu’un millier en 1971. Elle se confond avec celle de tous les Juifs d'Afrique du Nord. Cependant, des assassinats et des attentats touchant les dirigeants mais aussi la communauté juive, la profanation et la destruction de synagogues[121] sont imputées aux populations musulmanes. La propagande israélienne relative à « l’expulsion » des juifs arabes de leurs pays à la fin des années 40 et au début des années 50 se poursuit sans relâche. Au Ve siècle, le pouvoir vandale offre une courte période de liberté religieuse aux Juifs[10]. Tous les ouvrages relatant la conquête d’Alger par les Français en 1830 traitent de ce conflit commercial. ... raconte le triste sort des 140.000 juifs d’Algérie, fiers d’avoir obtenu la nationalité française grâce au décret Crémieux de 1870 – temporairement abrogé par Vichy – dont on fête aujourd’hui le sesquicentenaire (Les Trois Exils. On trouve des communautés juives dans de nombreuses villes dont principalement Béjaïa, Alger, Oran, Constantine, Mostaganem mais aussi au sud ; Biskra, dans le M'zab et jusque dans les oasis sahariennes[29]. Pays-Bas, Moyen-Orient voir même la France, découvrez où la chronologie de leur exode ainsi que ce qu’est devenu et comment à évoluer la diaspora dans ce podcast de 2000 ans d’histoire. Ils renoncent rapidement ensuite à leurs tribunaux religieux, à la différence des musulmans, pour se soumettre aux tribunaux français de droit commun, appliquant le droit mosaïque (avec l’expertise d’un rabbin). Les communautés du Sud disparaissent en 1142, celle d'Oran, en 1145, celle de Tlemcen, en 1146 et celle de Bougie en 1147[10]. Ainsi, très peu de mariages mixtes sont contractés, et les Juifs restent un groupe distinct au sein de la population bénéficiant de la citoyenneté française en Algérie. Ils se dispersent principalement dans les Balkans, en Grèce, en Italie, dans les pays d’Afrique du Nord comme le Maroc et l’Algérie. Mais lorsque les Byzantins arrivent en Algérie, les édits de Justinien excluent les Juifs de toutes les fonctions publiques et plusieurs synagogues sont transformées en églises comme à Tipaza[16]. Ils sont en revanche absents de la plupart des montagnes algériennes et de la région des hautes plaines[50]. En 1981, René Samuel Sirat, originaire de Bône est élu Grand-rabbin de France, un peu plus d'un siècle après que le Grand-rabbin de France a été nommé Grand-rabbin de France et d'Algérie. ». La synagogue de Sétif date du IIIe siècle[13] et il en existait une autre à Auzia (Aumale)[14]. Ainsi Ferhat Abbas, confronté à cette nouvelle abrogation, prend acte de la fragilité de cette citoyenneté française, qu’il a auparavant revendiquée, mais qui peut ainsi être retirée ou accordée au gré des gouvernants de la France. La première pièce de théâtre publiée en arabe l'a été par le juif algérien Abraham Daninos en 1847 ; il s'agit d'une création originale et non d'une adaptation d'une œuvre européenne. Cette requête sera plusieurs fois refusée par le gouvernement qui ne veut pas organiser le culte israélite puis finalement acceptée en tant qu’« œuvre philanthropique digne de la France »[86]. Cette population aurait été renforcée à la suite de la prise de Jérusalem par Titus en 70[9],[6], qui mènent de nombreux Juifs sur les côtes de Carthage et de Maurétanie. Entre 1955 et 1965, on assiste à l’arrivée massive des Juifs d’Afrique du Nord à la suite de la décolonisation de la Tunisie, du Maroc et de l’Algérie. Le dossier juif reste un sujet tabou car les Juifs résidant dans le pays n’ont pas de personnalités connues, mis à part quelques conseillers ayant travaillé avec le ministre algérien du Commerce Ghazi Hidoussi, à cause de la sensibilité du dossier et de son lien avec Israël. Plus de 30 % des femmes juives travaillent à cette époque[118]. En janvier 1963 eut lieu à Jérusalem un « procès public » contre la communauté juive d’Algérie, pour n’avoir pas migré en masse vers Israël après l'’Indépendance de l’Algérie en 1962. Mais, en 1669, les Juifs sont finalement expulsés d'Oran. Les départs du pays d’origine ont été davantage provoqués par la crainte d’un avenir incertain que par la persécution proprement dite. Cette puissance commerciale et financière leur donne accès au Dey. L'histoire des Juifs en Algérie remonte à l’Antiquité, sans qu’il soit possible de retracer avec certitude l'époque et les circonstances de l’arrivée des premiers Juifs[N 1] dans le territoire de l’actuelle Algérie. Aussi, dès que les premières écoles françaises sont ouvertes, en 1831, les Juifs y envoient leurs enfants. Certes, seules quelques classes font leur service (d'une durée d'un an jusqu'en 1914) en France et la plupart le font en Algérie mais ils côtoient sous les drapeaux d'autres pieds-noirs de toutes origines, ce qui accélère, comme les Espagnols, Italiens et autres nationalités, l'intégration à la communauté française[82]. Cette vague concerne plus particulièrement l'Algérie, et nombre de réfugiés s'établissent à Alger qui devient au XVe siècle un grand centre rabbinique. Certains d’eux voyaient d’un bon œil les velléités d’indépendance des Algériens, mais ont dû faire vite leur valise après l’incendie de la synagogue d’Alger en 1960 et l’assassinat de Raymond Leyris, beau-père d’Enrico Macias , à … En 1815, c'est le grand-rabbin d'Alger, Isaac Aboulker, qui est décapité lors d'une émeute[56]. Le décret Crémieux ou la naturalisation des juifs d’Algérie. rtés, vous disposez d’un droit d’interrogation, d’accès, de rectification, ainsi que d’un droit d’opposition à la prospection commerciale et d’opposition pour motifs légitimes à ce que des données à caractère personnel vous concernant fassent l’objet d’un traitement. En 1953, 21 % des médecins, 18 % des dentistes, 16 % des avocats et 18 % des fonctionnaires sont juifs[117]. Les Juifs doivent alors (au Maghreb comme en Espagne musulmane) choisir entre pratiquer clandestinement leur religion ou s’exiler vers les quelques pays accueillants, l’Égypte, la terre d'Israël ou l’Italie[35]. And Bye. En 1830, les Juifs ont un mode de vie très comparable à celui des Arabes. Ils sont pour 80 % d’entre eux citadins alors que la population musulmane ne l’est qu’à 5 %[70]. nécessaire]. Maroc Juifs de Meknes 1920. « Les Juifs d'Algérie de l'enracinement à l'exil », textes réunis par Carol et Michaël Iancu. Aussi envoie-t-il l’économiste Jean Monnet auprès de Giraud afin de le convaincre que, s’il veut conserver le soutien américain, il faut qu’il abolisse en Algérie les lois d’inspiration hitlérienne. (p. 826). Le judaïsme algérien est « presque totalement hermétique à l’activité sioniste », ce qui s’explique par leur attachement tout particulier à la France, dont ils sont les citoyens et pour laquelle ils ont combattu durant la Première Guerre mondiale[93], alors que les communautés voisines de Tunisie et du Maroc y sont beaucoup plus réceptives[94]. Il renonce alors avec éclat à l'assimilationnisme, et publie le Manifeste du Peuple Algérien[114]. Mes amis arabes parlaient français. En 1165, le pouvoir almohade instaure une politique de conversion forcée, avec interdiction de se marier avec des musulmans et de pratiquer le commerce à grande échelle[33]. Et, selon le Sefer Yosippon, des descendants d'Ésau se seraient établis dans le Nord de l'Afrique[11]. Mais rapidement, la situation des musulmans se dégrade, notamment dans l'agriculture, dont les difficultés ne touchent pas les Juifs, mais qui sont parfois accusés, par leur rôle financier ou pour quelques rachats de terre, de contribuer à la décadence de l'agriculture arabe[99].
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